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24 gen 2020

Non dimenticare la Catalogna

di Luciano Caveri

Pedro Sanchez, ad inizio anno, è diventato per due voti premier in Spagna di un governo di coalizione con "Unidas Podemos" di Pablo Iglesias. Decisiva l'astensione dei tredici deputati indipendentisti catalani di "Esquerra Republicana de Catalunya" che chiedono un nuovo referendum per non staccare la spina. Per cui mai come ora è interessante capire cosa avverrà tra Madrid e Barcellona. Oriol Junqueras i Vies è un politico cinquantenne indipendentista catalano, presidente di "Esquerra Republicana de Catalunya", che si trova dal novembre 2017 in carcere con l'accusa di sedizione dopo la dichiarazione - era allora vice presidente della Generalitat de Catalunya - dell'indipendenza catalana. Lo ritengo un prigioniero politico ingiustamente detenuto e vittima di una visione persecutoria della Spagna che sembra non capire come il problema catalano sia una questione politica e non giudiziaria.

Dalla galera il politico catalano ha scritto un articolo per il giornale del Québec "Le Devoir", che così racconta: «Le conflit politique entre la Catalogne et l'État espagnol est un conflit européen. Aujourd'hui, la lutte pour la démocratie et les droits civils et politiques des Catalans est une affaire intérieure, oui, mais une affaire intérieure européenne. La Catalogne plaide pour la démocratie et réclame justice. L'Europe a ici une occasion. La répression espagnole a atteint cette semaine le cœur de l'Europe à travers le conflit judiciaire ouvert sur les mandats des députés indépendantistes catalans. Le mien, pour l'instant, a fait l'objet d'un veto en raison de l'intervention irrégulière de la commission électorale espagnole et des tribunaux espagnols. Cepandant, nous avons réussi à ce que le président Puigdemont et le ministre Comín deviennent députés européens. Ce fut une immense joie de pouvoir voir mes collègues siéger au Parlement, et je suis persuadé que je serai à nouveau député européen, comme en 2009, et que nous allons bientôt pouvoir nous retrouver au sein du Parlement européen. Nous avons toujours soutenu qu'il s'agissait d'un conflit européen, mais aujourd'hui, c'est indéniable. L'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne a attiré l'attention sur la justice espagnole, en précisant très clairement que je suis député européen, tout comme Puigdemont et Comín, par le vote des citoyens européens et non pas par des procédures purement formelles que l'Espagne m'a d'autant plus empêché de réaliser. En tant que député européen, comme tous les membres du Parlement européen, je bénéficie de l'immunité parlementaire, une immunité qui aurait dû empêcher ma condamnation, puisque la demande de la levée de l'immunité est obligatoire pour juger les députés européens. L'arrêt constate deux faits: mon statut de député européen, malgré les obstacles dressés par l'Espagne, et, en même temps, que mes droits ont été violés, car je n'ai pas pu exercer ma fonction en tant que telle à cause d'un jugement prononcé sans qu'il y ait eu une demande préalable de levée de l'immunité». Insomma per ora latita la più elementare giustizia su un caso personale che assume una valenza politica. L'indipendentismo catalano è una cosa seria: non è una mascherata o una posizione vuota perché priva di soluzioni giuridiche per giungere a questo traguardo, agitando una bandiera più per una sorta di mascherata che per perseguire un progetto politico. Prosegue il politico catalano: «Nous traversons une période difficile pour la démocratie dans le monde entier, les mécanismes de la loi s'étendent et permettent aux pouvoirs occultes d'attaquer la démocratie et ses valeurs fondatrices pour mettre en place et déchoir des présidents, de hauts responsables, et modifier les majorités. C'est ce qui se passe en Espagne depuis quelques années, lorsque l'indépendance de la Catalogne est devenue un mouvement majoritaire dans notre pays. Mais il s'agit d'un problème mondial qui touche également les valeurs fondatrices de l'Union européenne. L'Europe ne peut pas détourner le regard lorsqu'un des États membres décide de ne pas se conformer à une décision de la justice européenne et d'affronter pleinement la souveraineté de l'Union. L'Espagne défie l'Europe, consciente que l'Union européenne ne dispose pas de mécanismes suffisants pour s'imposer. Perdre sa réputation ou sa légitimité internationale ne la dérange pas, si en contrepartieelle peut acculerles leaders indépendantistes. Je suis convaincu que nous gagnerons la bataille judiciaire contre l'État espagnol, la liste des violations des droits étant interminable, mais cela prendra du temps, et les pouvoirs de l'État auront déjà atteint leur objectif: nous écarter de la vie politique et exercer une vengeance contre celui qu'il considère comme ses ennemis». Se si pensa alla libertà degli scozzesi di votare - e lo rifaranno fra breve - sulla loro indipendenza, il caso catalano spicca in negativo con Madrid arroccata su posizioni insostenibili. Conclude Oriol Junqueras i Vies: «Nous sommes les plus grands défenseurs de la démocratie, de la liberté et de l'Europe, et c'est pour cette raison que nous sommes convaincus que la victoire viendra des institutions européennes. De ce fait, nous faisons appel aux démocrates européens pour qu'ils contribuent à rendre utile le processus de dialogue qui a été entamé entre la Catalogne et l'Espagne et à exiger la fin de la répression qui nous conduit aux moments les plus sombres de la démocratie européenne. Nous leur demandons également de mettre fin à une demande de levée de l'immunité qui ne vise pas la justice, mais la vengeance. Il leur revient d'empêcher cela. La répression n'est pas une solution. Seuls le dialogue, la politique et la démocratie contribueront à en trouver une. C'est pourquoi nous plaidons pour la fin de la répression au moyen d'une amnistie pour toutes les affaires ouvertes contre l'indépendantisme, nous plaidons pour l'ouverture d'une table de négociation entre la Catalogne et l'Espagne et enfin pour la tenue d'un référendum sur l'indépendance, comme d'autres démocraties, par exemple l'Écosse, ont pu en tenir. Le conflit catalan a cessé d'être seulement l'aspiration légitime d'une partie très importante du peuple catalan et est devenu une affaire de violation des droits et libertés fondamentaux ainsi qu'un conflit démocratique au sein même de l'Europe. Nous recevons du soutien de partout en Europe, mais nous avons besoin que l'Europe intervienne pour défendre la démocratie. L'UE doit aller de l'avant pour trouver un mécanisme démocratique pour en finir avec la répression et permettre la mise en oeuvre du droit à l'autodétermination. Ce processus est une occasion pour l'Europe de se mettre du côté de la démocratie et de combattre les forces qui veulent la détruire. Les démocrates européens doivent savoir que les ennemis des indépendantistes, l'extrême droite représentée par "Vox", sont aussi les ennemis de l'Europe. Salvini, Orban, Le Pen ou Abascal sont les mêmes. Défendre la démocratie en Catalogne, c'est défendre l'Europe et sa survie. Ne gâchons pas cette occasion, défendons la démocratie pour sauver l'Europe». Sottoscrivo e sostengo!