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13 nov 2008

Un anniversaire pas comme les autres

di Luciano Caveri

Dans quelques semaines j’aurai 50 ans: c’est une étape à laquelle il faut réfléchir et qu’il serait stupide de rendre banale. C’est un point à la ligne, qui est en même temps point d’arrivée et point de départ et qui frappe pour tout ce qu’il signifie, puisque il ne se limite pas à la pure expression de l'âge. En ce moment de ma vie j’ai avec moi une valise lourde, pleine de choses, qui toutefois peut encore être remplie, ce que je serai bien heureux de pouvoir faire. J’en parlais avec mes conscrits de Verrès; je les connais depuis qu’on était des gamins et - face au temps qui fuit en marquant notre vieillissement - ils sont une sorte de miroir dans lequel je finis par me voir. Il est utile de pouvoir se confronter à quelqu’un pour mesurer les années qui passent, riches d’événements et de souvenirs de personnes qu’on aimait qui nous ont laissés à un certain moment de notre parcours. Ce sont des absences qui sont souvent douloureuses et lourdes à supporter, mais les pensées se font aussi légeres que des oiseaux parce que une partie d’eux est toujours avec nous.

Je m’aperçois d’avoir atteint ce sommet, qui n’est pas qu’un symbole, presque sans m’en rendre compte et sans calculer les jours qui m’en séparaient. Année après année la vie te passionne et, même s’il n’est pas vraiment réaliste de le dire, du jour au lendemain tu trouves en toi et derrière toi un demi-siècle. Il n’y a pas très longtemps il s’agissait d’un âge avancé, les espoirs de vie étaient différents et les personnes de cinquante ans étaient des vieux. Je me souviens que il n’y a pas très longtemps j’ai suivi les retraites de la sidérurgie, dont pouvaient bénéficier justement ceux qui avaient cet âge ; aujourd’hui je pense qu’il est fou d’obliger des gens à laisser leur travail, aussi bien pour la société que pour les intéressés. Maintenant que je me trouve à ce point de mon chemin, je regarde derrière et devant moi: j’ai vécu avec grande intensité, je le sais, et je voudrais pouvoir le faire même dans le futur. Toutefois cela dépend de la Providence, du Sort, de la Fortune et non seulement de mes attentes, puisque le destin est un mélange compliqué d’événements et de volontés que personne ne peut vraiment gérer. Il suffit de penser à la santé qui peut dépendre de faits imprévisibles, ou liés au hasard, comme un accident, qui arrivent à l’improviste à bouleverser nos existences. En regardant derrière moi je vois une vie heureuse, pourquoi le nier? J’ai eu des hauts et des bas, mais si je me compare à ceux qui ont eu des douleurs, des malheurs, des difficultés, je peux bien dire la vérité: j’ai eu de la chance. En regardant devant moi, au bout de chemin qui me conduit vers la seule et inévitable conclusion, je souhaite pouvoir parcourir sereinement ma route, qui monte de plus en plus. Je ne suis vraiment pas d’accord avec Marcel Proust quand il dit: «L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose». Je pense qu’à partir de l’enfance jusqu’à l’âge mûr l’être humain, imbibé d’idées, convictions et comportements ancrés dans le temps, ne cesse jamais d’apprendre et de réagir. Il est évident qu’il y a des âges, parmi lesquels l’adolescence, pendant lesquels l’apprentissage, les émotions, les échanges entre les individus ressemblent aux rejetons d’une jeune plante, tournés vers le soleil. Les saisons de la vie correspondent aux saisons de la nature. L’automne que je vis me semble plein de couleurs, qui chauffent mon cœur et me font sentir jeune. Toutes les périodes ont de bons et de mauvais côtés, il faut prendre ce qu’il y a de bien.