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29 apr 2009

Le lien avec la nature et avec notre passé

di Luciano Caveri

En observant les nuages qui courent dans le ciel, poussés par le vent qui souffle fort aujourd’hui, on peut se demander si nous sommes encore capables d’observer la nature. Le regard se déplace sur les montagnes: les sommets sont enneigés, mais plus bas le printemps explose et ce réveil est tellement fort qu’il secoue nos sens. L’alternance des saisons rappelle le mouvement circulaire d’une montre: le temps passe et il marque les saisons de notre vie, alors que le cycle de la nature, malgré les changements climatiques, se répète plus ou moins et cela est rassurant. Dans les films de science-fiction, lorsque on imagine le monde après une explosion nucléaire ou suite à l’invasion des extraterrestres, les saisons deviennent indéterminées, ce n’est pas un hasard et c’est un élément intéressant, qui indique que dans nos cauchemars nous avons peur que les saisons s’arrêtent dans une stérilité menaçante. Toutefois l’éloignement entre nous, les êtres humains, et la nature à laquelle nous appartenons risque d’augmenter, comme si on perdait lentement la mémoire et donc le contact avec un monde qui devrait être familier et par conséquent connu. Une dimension familiale, sans déranger les Géorgiques de Virgile et un regard classique au lien avec le sol et la terre.

Le monde rural du passé avait certainement une dimension partagée et communautaire: la connaissance de l’univers des plantes, des herbes, de toutes les localités qui entouraient le village où l’on vivait ou la ville d’Aoste. Tout rentrait, en paraphrasant Natalia Ginzburg, dans un "lexique de famille", celui d’une nature vivante et présente qui est fortement visible dans la lecture de la toponymie et même dans les noms de famille, qui semblent créer un pont entre les familles mêmes et le territoire. Essayez ce jeu, rendu simple par les nombreux savants de chez nous, qui ont creusé le sens des noms, et explorez - comme si vous étiez dans un Continent mystérieux et non pas ici - la richesse des localités à côté de chez vous et les mines d’or qui dérivent des noms de ceux que vous connaissez. Il s’agit d’une cartographie intéressante qui croise des hommes et des lieux, en prouvant l’existence d’une toile d’araignée de significations qui nous aide encore plus à comprendre la Vallée d’Aoste et sa population. Cela rend très riche l’échange de connaissances avec les générations qui nous ont précédés et donne une signification concrète au terme "civilisation", qui est une stratification d’idées, de connaissances et de valeurs. Nous sommes ce que nous étions et nous serons ce que nous sommes. Je le dis sans fausses nostalgies, parce que celui dont je parle n’est pas le monde des contes, mais un monde dur et difficile, fait de morts jeunes, d’énormes efforts et de choix forcés, comme celui du recours à l’émigration. Un regard sur le passé qui n’a pas d’utilité pour le présent est inutile: dans ce cas l’utilité que je vois est dans les racines qui autrefois unissaient plus fortement les gens à l’environnement. La mondialisation doit être combattue avec une forte appartenance au territoire pour éviter d’être des apatrides chez soi et pour éviter que la contamination culturelle, qui éparpille des graines utiles en faisant grandir l’humanité, se transforme en ignorance des racines et du monde naturel qui nous entoure. Etre des citoyens du monde et admirer toutes les cultures en les reconnaissant comme les différentes manières de l’homme de penser et de vivre le territoire, occupé dans le monde même dans les conditions les plus difficiles, ne veut pas dire ne pas regarder avec intérêt par la fenêtre de notre maison. L’esprit de clocher peut être une bonne chose si on se sent citoyens du monde. Par exemple si on fait l’effort, de temps en temps, de considérer les choses avec une curiosité nouvelle et avec envie d’apprendre qui nous sommes et d’où nous venons comme point de départ pour savoir qui nous serons plus tard et où nous voulons aller.