Nelle rare sere in cui mi trovo da solo e posso scegliere liberamente un film, guardo qualche pellicola di fantascienza, essendo l'unico in casa cui piace questo genere cinematografico e perciò perdente in partenza nella selezione, se in compagnia dei familiari. Capita talvolta, facendo zapping, di vedere vecchie produzioni e l'aspetto stupefacente (penso alla serie di telefilm "Spazio 1999") è che ti accorgi - ma ciò vale sin dai libri di Jules Verne - che molti oggetti considerati al tempo pura fantasia sono ormai più che superati da invenzioni contemporanee. Sintesi eminente è quel "melafonino" della "Apple" che Steve Jobs presentò dieci anni fa e che ha fatto da lepre nell'inseguimento ad uno strumento mobile che è sempre più marginalmente telefono. Mi pare che molti competitor si stiano attrezzando ed arriverà - perché questo è il destino insito nel progresso - qualche sorpasso, considerato già avvenuto da molto degli "antipatizzanti" di Apple.
Ma quel che conta è l'impatto sociale di certe innovazioni. In occasione dell'anniversario dell'"iPhone", ho letto su "Le Monde" un articolo assai interessante di Céline Mordant, che si occupa di questo fenomeno nuovo e sconvolgente, che ruota attorno all'iperconnessione ed alle sue conseguenze. Scrive su questo: «La plupart d'entre nous ont le sentiment de maîtriser entièrement son rapport à son smartphone. Dans un sondage "BVA Orange-Psychologies" (1.000 personnes interrogées en ligne en juin 2016), 58 pour cent des personnes questionnées déclaraient avoir en permanence leur smartphone avec elles et 36 pour cent d'avoir le sentiment d'en "être dépendant". On le consulte jusqu'à plus de deuxcent fois par jour et le plus souvent dès le réveil; il est devenu pour beaucoup une extension de nous-même, un couteau suisse sans lequel on est perdu. "Le smartphone agit comme un doudou virtuel", estime Laurent Karila, addictologue, porte-parole de l'association "SOS Addiction", "A tel point que quand on en est coupé, on peut éprouver de l'angoisse, un sentiment d’abandon". "Une sensation de manque comparable à celle éprouvée par les drogués", juge le médecin. La nomophobie, ou peur de se séparer de son téléphone portable, est devenue pour certains une affection bien réelle; de véritables centres de désintoxication ont même ouvert en Chine ou au Japon». Ho già scritto che avranno successo luoghi di vacanza, come qualche albergo valdostano che ci pensasse, in cui si annunci una mancanza di connettività per vivere in santa pace. Ricordo, anni fa, quando sbarcai in un'isoletta delle Maldiive e mi accorsi con orrore che il mio portatile aveva tre tacche di segnale! Più avanti si osserva: «Comment avons-nous pu laisser notre smartphone s'immiscer à ce point dans notre intimité? Parce qu'il rend un nombre incommensurable de services, tous plus utiles les uns que les autres. Toujours selon le sondage "BVA-Psychologies", plus de neuf répondants sur dix affirment que le numérique permet un accès plus facile à l'information, les deux tiers déclarent ne plus avoir le temps de s'ennuyer avec le numérique, 60 pour cent justifient que le numérique leur permet de faire plusieurs choses en même temps. Gérer des problèmes personnels au bureau et répondre à une question urgente tout en surveillant ses enfants au square... tout devient plus facile. Au point que cette liberté est parfois devenue un poids pour certains cadres sollicités en permanence en dehors des heures de travail, le week-end, en vacances. Mais pour beaucoup, l'impression de performance accrue vaut toutes les servitudes volontaires». Grandi aziende anglosassoni, ma di recente anche una legge francese, impongono di non inviare messaggi o mail fuori dall'orario di lavoro proprio per contrastare questo rischio di perenne ossessione lavorativa, che scompagina ogni logica contrattuale e persino di vita. Gli esperti sono sempre più preoccupati dai test che dimostrano la difficoltà di concentrazione dovuta a troppi stimoli che, in contemporanea, ci arrivano da più fonti legate alle nuove tecnologie. Una specie di perenne e faticoso bombardamento. Conclude la Mordant: «Comment reprendre le contrôle, comment apprivoiser notre rapport aux écrans? La solution passe par une "éducation à l'attention", estime le neuroscientifique Jean-Philippe Lachaux, auteur du "Cerveau attentif" (2013) et du "Cerveau funambule" (2015) chez "Odile Jacob". Notre cerveau, explique-t-il, ne cesse de passer de manière souvent anarchique et inefficace entre des objectifs conscients et planifiés, le plus souvent à moyen ou long terme, et objectifs de courts termes, par exemple la gratification immédiate: "Un mode de fonctionnement multitâches instable, inefficace et finalement épuisant". La solution, pour le neuroscientifique, consiste à développer une forme de "sens de l'équilibre attentionnel", c’est-à-dire apprendre à prévenir les dérives de son attention en les compensant "par petites touches", tel un "funambule sur son fil"». Insomma, l'immagine conclusiva del funambolo che riesce a stare in qualche modo sul filo è efficace ma inquieta lo stesso. Questa vita senza pause vere e a rischio compulsivo la si vede la sera quando si va a letto e prima di dormire, ma poi anche quando ci si sveglia, quando si dà un’occhiatina a molte cose che debordano dal proprio telefonino connesso. Già lì, per evitare di farla troppo lunga, bisogna trovare un juste milieu per non essere come ipnotizzati!