Mi piace molto questo "Appel à une gouvernance démocratique de la crise sanitaire", firmato da scienziati ed intellettuali francesi. In questa pandemia molto spesso ci sono stati troppi silenzi o lo spazio riempito da giuste preoccupazioni sulle conseguenze sulla democrazia ed anche, purtroppo, da voci stridenti di negazionisti ed altra gentaglia di questo tipo. L'interrogativo di partenza e semplice e complesso nello stesso tempo: «Qu'est-ce qu'être citoyen face à la crise sanitaire en cours? C'est la question que nous devons nous poser avant toutes les autres, pour inventer non pas seulement des savoirs scientifiques, mais aussi de nouveaux savoir-faire et savoir-vivre dans ce contexte pandémique. Il est établi maintenant que cette crise sociétale va durer et durablement changer sur le long terme nos modes de coexistence». Sono d'accordo che bisogna capire che cosa avverrà e non a caso in questi giorni ci sarà, in occasione della Giornata mondiale delle montagne, una discussione sulla "Montagna dopo la pandemia".
Ma torniamo all'appello, citando qualche passaggio significativo: «En cette période, il nous faut davantage communiquer et créer des liens, reconnaître à la vie démocratique son urgence et ses droits. Peut-on ainsi accepter un discours paternaliste énoncé "pour notre bien", au motif de vouloir garantir notre santé et notre sécurité "quel qu'en soit le prix"? Peut-on accepter le manque d'un projet qui fédère et mobilise sur la base de principes explicites et issus d'une concertation? On pourrait, dès lors, comprendre les nécessaires adaptations sans transiger sur l'essentiel. Or, ces mesures suscitent aujourd'hui incompréhension et désespérance, du fait d'un mode de gestion de la crise pandémique fondé sur des analyses jugées par beaucoup comme limitées et incertaines, souvent injustes et disproportionnées, sans mesurer toutes les conséquences humaines et sociales des plans d'urgence qui se succèdent de semaine en semaine». Lo sappiamo anche noi in Valle d'Aosta di fronte a misure nazionali inadatte al nostro territorio ed alla nostra popolazione in una logica dirigista e centralista, che solo una minoranza difende senza grandi motivazioni. Ancora il documento: «Cette crise, qui ne se limite pas à des enjeux sanitaires, concerne les aspects des plus immédiats de la vie ordinaire qui justifient toute notre attention, au plus près du terrain. Le développement des précarités sociales nous appelle à une considération et à des dispositions qui ne se limitent pas à décider de mesures de compensations financières dont on constate les insuffisances au regard des situations les plus difficiles. Cette comptabilité du tragique, ces statistiques épidémiologiques produites en abondance dans la communication présidentielle et gouvernementale ne sauraient donc révéler à elles seules la vérité d'un phénomène plus complexe et aux conséquences sociales sans précédent». Un altro passaggio è in linea con il mio pensiero: «Dans le pays des droits de l'homme, toute mesure restrictive de liberté n'est acceptable qu'à la condition d'être parfaitement justifiée et proportionnée. Ce n'est pas par la communication que l'on justifie une mesure, dans une démocratie éclairée comme la nôtre, mais par la concertation des citoyens et de leurs représentants. (...) Remettre au cœur du débat les lieux naturels de concertation institutionnels et associatifs est un préalable indispensable. Redonner la parole au citoyen est nécessaire mais non suffisant si l'échange ne s'inscrit pas dans une exigence de responsabilité soucieuse du bien public. Nous en appelons donc à l'organisation du débat public comme la condition nécessaire et le préalable à une gestion de proximité des situations sanitaires, économiques et sociales des départements ou des communes dans un cadre souple, défini nationalement, pour éviter les incohérences et les injustices. Pourquoi un maire ne pourrait-il pas décider avec son conseil, dans un cadre défini, des conditions d'ouverture des activités spécifiques sur son territoire après avoir organisé une concertation avec les autorités sanitaires locales, les associations et les citoyens concernés?». Esattamente quel che la larga maggioranza del Consiglio della Valle d'Aosta chiede a Roma! Ed il cambio appare possibile come dicono gli autori dell'appello: «Passer du contrôle central au soutien et à l'accompagnement de l'action de terrain est donc un changement de paradigme qui, certes, prendra du temps, mais apparaît essentiel dans cette période. Travaillons avec les élus sur le maintien des commerces de proximité, si vitaux, renforçons de façon significative les associations dans les quartiers plus exposés à la crise, valorisons les initiatives locales d'accompagnement des personnes en situations de précarité, soutenons les activités culturelles et de loisirs. Ceci sans transgresser, bien entendu, les règles indispensables de lutte contre cette pandémie. Reconnaissons une liberté d'appréciation aux acteurs de terrain (...) Reprenons le chemin de l'avenir en puisant dans nos valeurs fondamentales de liberté, d'égalité et de fraternité, en ne les laissant jamais dépérir et en les ravivant, encore et toujours. Saisissons l'occasion de cette crise pour en faire une au sens noble du terme: un moment critique, de sursaut et de décision, qui nous permette de progresser, de manière responsable et solidaire, dans la construction d'un projet politique de démocratie délibérative». Applausi!