Ho avuto modo di conoscere svedesi e finlandesi nel mio lavoro a Bruxelles ed in qualche trasferta nei loro Paesi, ma ho avuto anche il piacere di avere degli amici cari in quei Paesi nelle mie frequentazioni giovanili. Sono ricordi molto belli, che rientrano in quella logica di conoscenza di culture diverse, che dimostrano tuttavia l'esistenza di quel collante che lega indissolubilmente chi crede nell'Europa più unita come unico antidoto alla guerra. Chi straparla di pace, senza rendersi conto di questo valore assoluto, o non capisce o è in assoluta malafede. I popoli scandinavi mi sono sempre piaciuti e, nel misto dei popoli dell'Unione europea, hanno dato un apporto di serietà di comportamento e grande capacità di lavoro, senza mai rinunciare a divertirsi a dispetto di chi li considera dei "musoni".
Ecco perché ritengo che la loro richiesta di adesione alla "NATO" sia una decisione ponderata ed intelligente rispetto alla terribile minaccia russa - ormai finita nel campo della patologia mentale di Vladimir Putin - che incombe su questi Paesi storicamente neutrali. L'epoca della "finlandizzazione" e dell'atteggiamento prudente della Svezia è finita per responsabilità di Mosca e solo certi personaggi possono addebitare la colpa di questo cambiamento all'Occidente ed in particolare agli Stati Uniti. Sarà interessante vedere la posizione della Turchia, che oggi accampa scuse per evitare l'ingresso della Svezia e della Finlandia con l'accusa di aiutare i «terroristi» curdi. Un evidente pretesto per l'attitudine ambigua verso la Russia. Ho trovato un articolo interessante sulla questione di Anne-Françoise Hivert di "Le Monde", utile come punto della situazione: «Dimanche 15 mai, Helsinki et Stockholm ont fait un pas supplémentaire en direction d'une candidature à l'OTAN, rompant définitivement avec leur doctrine de non-alignement militaire. Provoqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ce virage est présenté, dans les deux capitales, comme un moyen de garantir la sécurité des deux pays, mais aussi de renforcer celle de l'organisation transatlantique». Più avanti l'autrice esplicita: «Le dépôt des deux candidatures devrait intervenir en milieu de semaine. En attendant, Stockholm et Helsinki prennent soin de mettre en avant leurs atouts militaires et stratégiques, histoire de rappeler que les deux pays nordiques n'arrivent pas les mains vides. Bien au contraire: "Nous serons une ressource pour l'OTAN, pas un fardeau", insiste ainsi Tytti Tuppurainen, la ministre finlandaise des affaires européennes, interrogée par "Le Monde". L'intégration de la Finlande représente sans doute le plus gros défi pour l'Alliance atlantique, puisqu'elle doublera la longueur de ses frontières terrestres avec la Russie, passant de 1.215 km à 2.555 km. "Nous sommes prêts à nous en occuper", affirme Janne Kuusela, directeur général au ministère de la défense, à Helsinki. Son pays, assure-t-il, se voit comme "un fournisseur de sécurité" et compte bien "continuer à maintenir sa capacité pour protéger la frontière". Pour la Finlande, précise M. Kuusela, "l'article 3 du traité de l'OTAN, qui dit que chaque pays est responsable de sa défense, est aussi important que l'article 5, qui garantit une assistance mutuelle en cas d'agression". Si le pays de 5,5 millions d'habitants ne dispose que de 12.000 soldats professionnels, il peut compter sur 870.000 réservistes, dont 280.000 mobilisables immédiatement, ayant accès par ailleurs à une des plus grosses artilleries d'Europe. "Nous avons aussi une marine spécialisée pour opérer dans les conditions de la mer Baltique et une armée de l'air très puissante", vante Janne Kuusela, qui rappelle qu'Helsinki a passé commande de soixante-quatre chasseurs américains "F-35" en décembre 2021. Avec 5,1 milliards d'euros en 2002, la Finlande consacre 1,9 pour cent de son budget à la défense. Mais celui-ci devrait encore augmenter: début avril, le gouvernement a annoncé une rallonge de 2,2 milliards sur quatre ans, dont 700 millions d'euros versés dès cette année. Des fonds qui vont aller à l'achat d'équipements militaires, ainsi qu'au recrutement de 500 professionnels et à l'intensification de l'entraînement des réservistes, selon le ministre de la défense, Antti Kaikkonen». Si parla poi della Svezia: «Côté suédois, le tableau est un peu différent. Au début des années 2000, Stockholm a démantelé sa défense nationale et misé sur une armée professionnelle restreinte, appelée à intervenir dans des opérations de maintien de la paix à l'étranger. L'annexion de la Crimée en 2014 a provoqué une prise de conscience: supprimé en 2010, le service militaire a été rétabli en 2017 et le budget de la défense est reparti à la hausse. En 2021, il a atteint 6,6 milliards d'euros, soit 1,26 pour cent du PIB. En avril, le gouvernement s'est engagé à le faire passer à 2 pour cent du PIB, sans donner de dates. Aujourd'hui, l'armée suédoise compte environ 50.000 soldats, dont la moitié de réservistes. Mais selon les experts, sa force réside surtout dans ses équipements high-tech, développés par son industrie de l'armement: ses cinq sous-marins, ses corvettes, ses chasseurs - dont les "JAS 39" Gripen - mais aussi "un système de capteurs qui permet de collecter des renseignements dans toute la région de la mer Baltique", précise Anna Wieslander, directrice pour l'Europe du Nord au sein du Conseil atlantique. Avec 2.400 km de côtes et une portion de territoire dans l'Arctique, la Suède a aussi une valeur hautement géostratégique: "Le port de Göteborg [sur la côte ouest du pays] est très important pour la sécurité d'approvisionnement de toute la région baltique et de la Finlande. Nous disposons aussi d'une zone importante dans le Nord, en face de la péninsule russe de Kola, où est stationnée la flotte du Nord", ajoute Anna Wieslander». Pensare alla guerra è una brutta storia, ma l'aggressione all'Ucraina ha dimostrato quanto la Russia non si faccia scrupoli.