Non ho scritto per tempo dell’ orrendo tentativo di assassinio dello scrittore Salman Rushdie, che nel 1989 fu oggetto di una una condanna a morte da parte dell’ayatollah Ruhollah Khomeini, il leader politico e religioso dell’Iran. Quella di Khomeini fu una fatwa, cioè la sentenza emessa da un’autorità religiosa e teoricamente vincolante per tutti i musulmani. La fatwa fu emessa dopo che Rushdie aveva scritto I versi satanici, un romanzo in cui, secondo Khomeini, Rushdie insultava la religione islamica e il suo profeta. Per capire quanto gli estremisti siano stupidì ricordo cortei studenteschi ai tempi della scuola in cui militanti dell’estrema sinistra in corteo proponevano slogan inneggianti al medesimo Khomeini contro l’oppressione dello Scià di Persia nel nome della Rivoluzione… Ma non è questo il punto. Quel che conta oggi è non essere ambigui sulla questione e ho visto troppi silenzi. Questo è avvenuto nei Paesi islamici, ma anche nella società italiana per una sorta di imbarazzo sbagliato, come se condanna e critiche dovessero sempre avvenire in punta di piedi per non disturbare. Invece ritengo che non ci debba essere nessuna sordina o chissà quale timidezza nel riaffermare le ragioni della libertà. Ho letto su L’Express un editoriale assai convincente di Anne Rosencher, che evoca ideali della lotta di Resistenza: “Il y a, au coeur du Chant des partisans, une phrase qui suscite une émotion formidable : « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. » Dans l’hymne de la Résistance, écrit par Kessel et Druon, cette promesse agit comme une exhortation. Elle dit : « Tu n’es pas seul ; ton combat n’est pas vain. Ton courage, d’autres l’auront. D’autres en seront dignes. » Mais c’est aussi une proclamation. Un pari, presque. « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre ta place. » Est-ce bien vrai ? C’est l’anxieuse question qui saisit le coeur, à chaque fois qu’un défenseur de la liberté est attaqué, comme Salman Rushdie”. Poi l’esplicitazione delle preoccupazioni e il caso italiano è sovrapponibile al ragionamento sulla Francia: “On ne peut s’empêcher une brève revue des troupes : des soutiens, on en voit, bien sûr ; mais combien de « oui, mais »? Et combien d’indifférences? Ou de silence apeuré? On aimerait que tonne un fracas terrible. Que « le camp de la liberté » fasse entendre sa fermeté face aux intimidations. Las ! on se dit que les vaillants sont parfois bien seuls. Que nous ne les méritons pas. Dans les jours comme ceux-là, je pense à tous ceux qui vivent sous la menace pour avoir défié l’islamisme. Ceux qui apprivoisent tant bien que mal la peur – existe-t-il une autre définition du courage ? – et que les attaques comme celle contre Salman Rushdie, trente-trois ans après la fatwa édictée contre lui, viennent replonger dans l’angoisse. Si la France est bien le « conservatoire de la liberté », si elle est la patrie de Voltaire, qui le premier osa projeter sa philosophie contre le carcan du dogme, alors notre nation et notre société doivent sans cesse réaffirmer leur soutien envers ces combattants-là. Sans se laisser paralyser par les faux humanistes, qui n’aiment les démocraties que politiquement désarmées”. Non è questo il campo di un imbelle “politicamente corretto” o di silenzi che diventano complicità . Prosegue, infatti, l’editoriale: “Il ne faut pas, non plus, se laisser intimider par ceux qui fustigent les laïques et les « blasphémateurs », qu’ils jugent matérialistes et décadents, insultants envers les fidèles et insensibles à la transcendance. Ils se trompent. L’homme est cet être curieux qui, pour la liberté – de créer ou de dire – s’expose, parfois, à payer de sa vie. Qu’est-ce, sinon de la transcendance ? « Ecraser les fanatismes et vénérer l’infini, telle est la loi », écrit Victor Hugo dans Les Misérables. Il y a de l’infini dans l’oeuvre et la vie de Rushdie. Courage à lui. Et aux autres. Ils sont « la garde prétorienne de la liberté »”. Omissioni e cautele servono solo a favorire gli islamisti, che restano sempre pronti a colpire, perché ci vogliono morti.