Per me si va ne la città dolente, per me si va ne l’etterno dolore, per me si va tra la perduta gente. Giustizia mosse il mio alto fattore: fecemi la divina podestate, la somma sapienza e ‘l primo amore. Dinanzi a me non fuor cose create se non etterne, e io etterno duro. Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate. ( (Dante Alighieri) Ah! L’Inferno dantesco, che è di certo la strutturazione più suggestiva e complessa in poetica di come dovrebbe essere quel luogo, così descritto brevemente nella logica da dizionario: ”Nella concezione cristiana, stato di eterna sofferenza delle anime dei peccatori, consistente nella privazione della visione di Dio, ma raffigurato, nelle credenze popolari, come un luogo dove i dannati scontano per l’eternità le loro colpe non soltanto con pene morali ma anche con tormenti materiali, tra cui soprattutto il fuoco”. Gaétan Supertino su Le Monde nota, in un suo articolo, come la nozione di ”inferno” sia sempre più applicata a questo nostro mondo: ”La rhétorique de l’enfer se déploie pour décrire notre monde, désignant ici les flammes des mégafeux «qui ont transformé cet été en enfer » (TF1, 13 septembre), là «les tentations des enfers» en Ukraine (Le Figaro, 30 septembre), ou encore «l’enfer du Covid long» (La République de Seine-et-Marne, septembre), pour citer quelques exemples récents. Dans le contexte de la Toussaint, période de commémoration des morts, ce sont bien les vivants qui s’inquiètent de l’enfer. «Si l’enfer de l’au-delà n’intéresse plus grand monde, l’enfer terrestre est plus populaire que jamais : nous en voyons des images tous les jours à la télévision, et cela n’émeut plus guère», résume Georges Minois. È Interessante questa logica di “umanizzazione“ dell’inferno, che vale anche nelle sue varianti, secondo diverse religioni, che siano ade, aldilà, averno, inferi, oltretomba, regno dei morti, tartaro e altri ancora. Su questo osserva l’autore: “L’enfer va progressivement prendre une tournure de plus en plus morale. En Grèce, cela se fera sous l’influence de la philosophie platonicienne et de l’orphisme : les vertueux vont aux Champs Elysées, les méchants sont jetés dans le Tartare. Dans le bouddhisme, les mauvaises actions peuvent conduire aux enfers dans une prochaine vie, sous l’effet du karma. Mais le concept va surtout se complexifier avec les monothéismes, en particulier le christianisme et l’islam. En plus de punir les non vertueux, le monde infernal vient sanctionner ceux qui rejettent Dieu, les pécheurs. Les livres les plus tardifs de la Bible hébraïque développent l’idée d’une justice divine qui s’appliquerait dans l’autre monde. Alors que le Talmud reste ambigu sur le sujet, le Nouveau Testament et le Coran menacent clairement les pécheurs d’être jetés dans la Géhenne, le feu éternel, probablement inspiré du « Val du gémissement » ou « Gî-Hinnom » hébreu, site d’un ancien culte cananéen où brûlaient des offrandes à Baal”. Poi l’Inferno si evolve: “Les écrits apocryphes, tant juifs que chrétiens, vont considérablement enrichir l’imaginaire infernal. Les pères de l’Eglise, puis les autorités religieuses du Moyen Age placeront l’enfer au cœur de leur doctrine, et donc de la vie des chrétiens. L’enfer n’est toutefois pas l’apanage des clercs et des théologiens. Peinture, sculpture, architecture, littérature : au Moyen Age, puis à la Renaissance, il est partout. « L’enfer est le lieu où résonnent les plaintes de l’homme coupable voué à un châtiment sans fin », résume l’historien Jérôme Baschet. Il aplanit également les inégalités sociales : pauvres et riches, faibles et puissants, s’y côtoient, et même des papes, comme chez Dante”. Poi l’inferno si secolarizza e diventa qualcosa che si manifesta fra di noi ancora viventi e su questo chiude Supertino: “A mesure que les sociétés se sécularisent, les autorités ecclésiales vont délaisser la rhétorique de l’enfer – sans jamais l’abandonner totalement. A l’inverse, ce dernier va rester très présent chez beaucoup d’auteurs profanes, de Verlaine et Rimbaud à Sartre et Camus, sans oublier la psychanalyse qui en fera un révélateur de nos fantasmes et de nos pulsions. L’enfer déménage sur terre et souligne alors la faiblesse de l’homme moderne, devenu individu plongé dans un monde sans dieu(x). Le désigner, le regarder, le raconter, l’analyser, en rire, devient alors un premier pas vers la remise en question. « ”L’objet de l’enfer est moins de “faire peur” que de “faire agir », écrit Jérôme Baschet à propos de l’enfer médiéval. Cela s’applique peut-être, aussi, à nos enfers contemporains”. Insomma: una situazione dipinge la condizione umana già in vita anche nei suoi aspetti dolorosi e tragici.