Il culto dei morti, in qualunque posto del mondo si finisca, ha avuto un ruolo capitale per tutte le civiltà umane. Così visitiamo templi e piramidi, chiese e cimiteri e ogni altra testimonianza che lega noi vivi con chi non c’è più. Noto una crescente dematerializzazione o smaterializzazione che contraddice la tradizione con chi non solo inizia a scegliere di essere cremato, ma chiede poi che le sue ceneri vengano sparse chissà dove, rinunciando anche ad una tomba su cui comparire. Leggevo in queste ore un articolo del sociologo Gérald Bonner, scritto per L’Express, che ci apre ad un nuovo approccio. Tutto si digitalizza e perché non il rapporto con i defunti? Cita all’inizio una sua disavventura: aver fatto gli auguri su Facebook a un suo follower per essere poi avvertito che era morto e prosegue sul tema: “Une étude réalisée par Carl Ohman et David Watson de l’université d’Oxford, Facebook comptera plus de profils de personnes décédées que d’utilisateurs vivants à l’horizon de 2070. Sans qu’on s’en aperçoive, les nouvelles technologies inaugurent un rapport inédit entre le monde des morts et des vivants. Dans toutes les cultures, on trouve des rituels, généralement annuels, pour honorer les défunts. Chez les chrétiens, la Toussaint est le moment idoine pour rendre hommage à ceux qui ont disparu. Par les fleurs que nous leur offrons et les paroles que nous leur chuchotons, nous les faisons revivre un peu”. Già ma ora irrompono le tecnologie, facendo - mi si consenta - il verso a chi in passato e temo anche nel presente finisce vittima dei ciarlatani che con sedute spiritiche evocano chi finisce nell’Aldilà. Osserva l’autore: “Le monde contemporain et ses excroissances technologiques nous offrent de multiples façons de faire revenir les morts. En février 2022, un couple d’Indiens a décidé de se marier dans le métavers. Parmi les 2 500 invités qui ont festoyé dans le décor du Poudlard de Harry Potter, il y avait le père de la mariée. Rien d’étonnant, à ceci près que l’individu était décédé l’année d’avant. Le marié a voulu honorer sa femme en ressuscitant son père sous la forme d’un avatar. Cette situation n’est qu’une de celles qui vont nous conduire à explorer une nouvelle forme de coexistence entre les vivants et ceux qui nous ont quittés. Ainsi, plusieurs applications d’intelligence artificielle permettent de recréer de façon quasi indiscernable la voix de personnes disparues. On a pu entendre Steve Jobs, décédé en 2011, déclarer que la pandémie de Covid-19 avait été l’événement le plus considérable de l’année 2020. Plusieurs entreprises se sont lancées dans ce « spiritisme » technologique qui va permettre de parler avec les morts. Les sociétés Forever Voices ou Somnium Space offrent déjà de recevoir des messages vocaux de proches disparus, à condition que l’on ait conservé des enregistrements de ceux-ci”. Roba da infarto, se non avvertiti. Ma altro ci attende: “L’étape suivante est presque là : non seulement les entendre, mais encore les voir. (…) Il ne restera plus qu’une étape à franchir, donner un corps à cet avatar, pour que le trouble soit total”. Altro che la piccola fotografia, spesso inquietante, sulla tomba o la vecchia scritta con data di nascita e di morte. Altro che il potere evocatore dei morti delle belle poesie di Lee Masters. Ancora un’osservazione si Bonner: “Si cette opportunité technologique se développe, les questions attenantes seront immenses, comme la possibilité même de faire son deuil. Elle conduira les sociétés humaines à redéfinir le rapport entre le monde des morts et celui des vivants. Il existe, partout dans le monde, des processions annuelles où l’on mime le retour des défunts parmi nous. Que ce soit par la fête d’Halloween ou par les traditions multiples du carnaval, les disparus reviennent le temps d’un instant visiter le monde de la vie. Certains anthropologues y voient des rituels essentiels à la revitalisation du lien social et du monde en général, notamment parce qu’ils s’organisent fréquemment autour des solstices. Quelque interprétation qu’on leur donne, ils sont traditionnellement contingentés par les calendriers ancestraux, qui ont la sagesse d’appeler à un temps limité du souvenir. La technologie nous fait prendre le risque de désorganiser le marché des rituels car elle fait une offre nouvelle qui perturbera la régulation du calendrier traditionnel. Sommes-nous à l’aube d’un temps social qui sera celui d’un carnaval permanent?”. Giusto interrogativo.