Non camminare davanti a me, non posso seguirti. Non camminare dietro di me, non posso essere una guida. Solo cammina accanto a me e sii mio amico (Albert Camus)
L’estate è la stagione ideale per ricordare vecchie amicizie sparite per via di luoghi non più frequentati e a causa della rottura rappresentata dal tempo trascorso. Lo dico con mestizia, ma anche con la gioia generata dal solo ricordo di persone care, che hanno inciso su di me e spero che sia accaduto loro la stessa cosa. D’altra parte le amicizie, tranne rari casi di resistenza, vanno e vengono in un flusso di cambiamenti e novità che è di certo arricchente per la propria vita. Capita di trovare vecchie agendine telefoniche e di chiedersi dove saranno finite alcune di quelle persone un tempo vicine se non intime e poi archiviate nel cervello sezione ricordi del passato. Sapendo che in certi casi la loro impronta è indelebile come certi fossili imprigionati nelle rocce. In tempo di Social con queste strane amicizie virtuali ci si pone legittimamente un problema, affrontato su Le Monde da Marion Dupont, da cui traggo qualche spunto. L’interrogativo è secco: “Les relations amicales peuvent-elles survivre au dissensus?”. Poi si aggiunge: “Si la bienveillance envers les idées de ses amis est importante, les désaccords peuvent engendrer des difficultés de communication. Ce n’est presque rien, un grain de sable dans une machine autrefois si bien huilée. Soudain, de minimes points de friction sont apparus entre vous et vos amis, symptômes d’une divergence d’opinions. Il y eut d’abord un désaccord mineur sur le lieu des prochaines vacances (prendre l’avion pour rester au bord d’une piscine est-il bien nécessaire ?) ; puis une escarmouche à la suite d’une blague aux accents sexistes. Rien qui ne puisse faire l’objet d’une discussion apaisée entre adultes ; rien qui ne mette en danger une amitié. Mais, dans l’interstice creusé par le désaccord entre les camarades, un doute s’est logé. Peut-on vraiment être ami avec quelqu’un qui ne partage pas nos idées ? Si, dans la fiction, les tandems contrastés ont du succès, de Sherlock Holmes et le docteur Watson à Astérix et Obélix, qu’en est-il dans la réalité, lorsque des divergences dans les valeurs et dans les idées se font jour ?”. Bella questione per chi fa politica e rischierebbe di ritenere che l’amicizia significhi amico=proprio elettore o - pensiamo ai dissidi sui vaccini - che fra chi è pro e chi è contro si possa creare un insanabile dissenso è una rottura secca. Ipotesi quest’ultima talvolta per me realmente verificatasi. Sulla politica che crea dissensi fra amico così si esprime la Dupont: ”La dissension politique peut effectivement mener au conflit et engendrer des difficultés de communication entre amis, voire une souffrance psychologique. Résultat, une majorité d’individus (61 %) déclare dans la même enquête préférer une discussion politique avec « quelqu’un qui a plutôt les mêmes idées » que lui, et 70 % des personnes interrogées indiquent fréquenter des amis du même bord politique qu’elles. Au sein des relations affinitaires comme le couple ou l’amitié, « l’homogamie politique reste le modèle que l’on préfère, et c’est d’ailleurs le modèle majoritaire », remarque l’autrice de Toi, moi et la politique. Amour et convictions (Seuil, 2008). Cet écart entre les discours et les pratiques n’est d’ailleurs pas le même partout : selon les travaux d’Anne Muxel, l’intolérance aux opinions différentes des proches est par exemple plus grande dans les milieux de gauche que dans les milieux de droite”. Interessante pensare che chi è a Sinistra sia meno tollerante a certe differenze di vedute in politica. Personalmente credo che ciò valga, prescindendo dalla vecchia categoria fra Destra e Sinistra, rispetto all’apertura mentale delle persone, che funziona se non si è imprigionati nelle prigioni dell’ideologia e del radicalismo.