Chi abbia voglia di studiare l’avventura della nascita dell’alpinismo settecentesco, imbevuto alle origini di ricerca scientifica, scoprirà l’incredibile attrattività esercitata dai ghiacciai alpini.
Ma è nell’Ottocento che i ghiacciai, al tempo ben più estesi di oggi, diventarono attrattiva turistica di grande rilievo. Cito una suggestiva descrizione tratta da “L’Esprit des sommets - Comment les montagnes ont fasciné l'humanité du Robert Macfarlane”: “Au cous de l’été brûlant de 1860, les glaciers de Chamonix ruissent de crinolines. Sur la mer de Glace, sous un ciel alpin que troublent à peine les élégants minarets des aiguilles toutes proches, de petites troupes d’hommes et de femmes parcourent au ralenti les vastes étendues glacées. Les hommes sont vêtus de tweed sombre, les femmes de volumineuses robes noires ; des voilettes de mousseline retombent des bords de leurs chapeaux pour protéger leur teint du soleil des Alpes, qui, réfléchi sur la glace, brûle l’intérieur des narines et l’intérieur des paupières. Hommes et femmes sont chaussés de bottes à crampons, et tout le monde agrippe son alpenstock à bout ferré, d’un mètre vingt à un mètre cinquante de long. Un guide–un Chamoniard–accompagne chaque groupe, signalant les curiosités du glacier et veillant à ce que personne ne succombe à la fatigue ou à quelque crevasse
béante (ce qui se produit néanmoins de temps à autre)”. Nel mio piccolo posso dire di avere visto, ahimè tanti anni fa, scendendo in sci da punta Helbronner un ghiacciaio più vivo, che osservai bene dall’alto in elicottero più volte quando ero un giovane giornalista della Rai per reportage lieti sul turismo o meno lieti in occasione di incidenti in montagna. Interessante un cambiamento di scenario proposto da un articolo su Le Monde, che ricorda come l’accorciamento del ghiacciaio e la sua lenta agonia abbia obbligato sempre sulla Mer de Glace a scelte impensabili sino a qualche decina di anni fa.
Questa la sintesi dell’occhiello dell’inchiesta di Jessica Gourdon:”Une nouvelle télécabine mise en service en février permet d’accéder plus facilement à la mer de Glace, un glacier en voie de disparition. Les gestionnaires entendent renforcer l’attrait du site, quitte à assumer le paradoxe entre tourisme de masse et sensibilisation au réchauffement climatique”.
Il racconto è interessante, specie per chi abbia la fortuna come me di avere ben presenti i luoghi. Scrive Jessica Gourdon: ”Devant l’entrée de la grotte de glace, un homme donne quelques coups de pelle avant l’arrivée du flot de visiteurs. A 34 ans, Antoine Claret-Tournier exerce la profession de « grottu » : il est chargé, pour la Compagnie du Mont-Blanc, de creuser et d’entretenir un labyrinthe de 165 mètres, excavé à l’intérieur du glacier. Tous les ans, tel Sisyphe poussant son rocher, il creuse une nouvelle grotte à l’aide d’un petit tunnelier – un travail de quatre mois. En 2023, celle-ci a fondu trop vite et n’a même pas tenu la saison. Il a fallu en aménager une autre plus vite que prévu. Pas question, pour le moment, d’y renoncer : la grotte est très attendue par les visiteurs de la mer de Glace. Cette année-là, 450 000 personnes sont venues sur ce site touristique majeur de Haute-Savoie. Pour 38 euros, ils ont emprunté un antique petit train rouge (mis en service en 1909) qui part de Chamonix, puis une télécabine qui mène au pied d’un glacier encaissé entre deux flancs de montagne. Le monde entier s’y donne rendez-vous : le jour de notre passage, le 2 avril 2024, on y croisait des Français de toutes les régions, des Américains, des Argentins, des Espagnols, des Chinois… ”.
Ora, con la nuova telecabina che evita percorsi a piedi e lunghe scale, i numeri aumenteranno di certo. Le prospettive così emergono: ”Il y a pourtant quelque chose de paradoxal, voire de légèrement morbide, à organiser la venue de milliers de visiteurs vers un site dont la disparition est annoncée. Car la mer de Glace est l’un des lieux touristiques où le changement climatique est le plus visible. Le glacier fond à une vitesse affolante : depuis 1991, il a perdu, au niveau de la gare d’arrivée du train, plus de 100 mètres. Ces deux dernières années, cette fonte s’est même accélérée (il a perdu 15 mètres l’été 2023). Certaines modélisations indiquent que le glacier ne sera plus visible depuis ce site en 2050”.
Emerge nella ricostruzione della giornalista una situazione contraddittoria: “Depuis 2010, des chercheurs se sont penchés sur cette forme de voyage, qui rassemble aussi bien les visites de glaciers en voie de disparition que des circuits d’observation des ours polaires au Canada, des croisières en Arctique, autour de la Grande Barrière de corail… « Cela pose des questions éthiques, car, par leurs déplacements, ces personnes contribuent à détruire ce qu’elles voient », observe Emmanuel Salim, maître de conférences en géographie à l’université Toulouse-II Jean-Jaurès”.
Ma vi è un contraltare sulla quale è bene riflettere: “Ses travaux montrent pourtant que ces visiteurs sont plus sensibilisés au changement climatique que la moyenne, ce qui les place dans une situation de dissonance cognitive (conflit entre leurs valeurs et leurs actions). Pourtant, le tourisme sur ces sites menacés a certaines vertus, assure Emmanuel Salim, qui a particulièrement étudié la mer de Glace. Outre la beauté du paysage, le site présente un intérêt mémoriel. « On vient pour se souvenir de ce que les glaciers ont été par le passé. » Il offre surtout un intérêt pédagogique – il peut être un lieu de transmission « d’informations scientifiques et d’expériences réflexives ». Au travers des émotions et des souvenirs qu’il suscite, il ancre, chez les visiteurs, la conscience du changement climatique”.
È bene sempre riflettere sulle cose e lo dico a chi predica chiusura e proibizioni.