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05 nov 2019

L'impensabile "no" spagnolo a trattare con i catalani

di Luciano Caveri

Mai come in questi giorni mi accorgo di quanto sul "caso Catalogna" non ci sia una ricerca di soluzioni e di come persista - nei pensieri di chi segue questa storia di autodeterminazione cui si contrappone un "niet" nazionalista spagnolo - una logica senza troppe sfumature fra chi la pensa in bianco e chi la pensa in nero. Intendo, con questo, la mancanza di un dialogo che trovi da qualche parte una soluzione. Assente dalla scena un'Europa che tace e che alla fine, e di conseguenza, diventa sodale della repressione spagnola, toccherebbe proprio - che sia chiaro! - a Madrid rispondere alla richiesta di un tavolo posta con correttezza dal Governo legittimo catalano con tono pacato e senza l'aggressività iberica da crisi di nervi.

E' impensabile che, nel 2019, questa mediazione non avvenga e scegliere lo scontro deriva da una logica spagnola donchisciottesca, nel senso di un aspetto quasi grottesco di sordità e di presunzione - senza l'acume e la profondità del personaggio di Cervantes - rispetto alla realtà con i catalani nemici da trattare con il "pugno di ferro", senza margini di trattativa. Nel Regno Unito, che non si trova sulla Luna, hanno fatto fare un referendum agli scozzesi; in passato cechi e slovacchi si sono lasciati senza troppe storie; fiamminghi e valloni hanno trovato nel federalismo belga un punto di equilibrio. Trovo su "Obs." un articolo di François Reynaert, di cui evito l'interessante parte storica per arrivare ai fatti più recenti, che hanno fatto montare la rabbia dei catalani: «Lors de la "transition", le passage du pays à la démocratie après la mort du vieux dictateur, en 1975, la nouvelle Constitution espagnole desserre l'état centralisateur et fait plus de place aux autonomies régionales. Mais les Catalans en veulent davantage. En 2005-2006, la gauche au pouvoir à Madrid fait voter par le Parlement national et le Parlement régional un nouveau statut qui donne à la province des compétences très élargies. La droite nationale (le Parti populaire, PP) ne l'accepte pas et saisit le Tribunal constitutionnel. En juin 2010, la haute juridiction annule quelques articles du statut, considérés comme contraire à la loi fondamentale du royaume, en particulier celui qui voulait donner au catalan un statut supérieur à l'espagnol et posait la province comme une "nation" à part, associée en quelque sorte à la nation espagnole. Ce rejet déclenche la colère d'une partie des Catalans, qui défilent dans de gigantesques manifestations de rue sous le slogan "Nous sommes une nation, nous décidons nous-même". De fins observateurs notent que la crise économique de 2008, qui a mis un terme au miracle économique espagnol, et les scandales politico-financiers qui se sont succédé depuis ne sont pas pour rien dans la montée du sentiment séparatiste. Il est souvent porté par un double levier, parfois idéaliste ("tâchons de bâtir un petit pays plus juste et plus honnête que cette Espagne de Madrid corrompue") ou - c'est selon - égoïste ("arrêtons de payer pour le reste de ces fainéants d'Espagnols qui s'engraissent sur notre dos"). Quoi qu'il en soit, c'est de ces événements de 2010 que l'on date en général le début de ce que toute la presse espagnole appelle, comme les Catalans, le "procès" (mot catalan signifiant "processus"): la marche, considérée par les sécessionnistes comme de plus en plus irréversible, vers la rupture. Manifestations, concerts, chaînes humaines se succèdent à intervalles réguliers. En 2015, quoiqu'ils soient toujours minoritaires en voix (comme ils l'ont toujours été à ce jour), les partis indépendantistes remportent la majorité des sièges au Parlement catalan, l'assemblée provinciale. Ce sont eux qui, au début de l'automne 2017, organisent l'acte qu'ils espèrent définitif: un référendum d'autodétermination. La crise, qui couvait depuis des années, explose. Face à ce geste de rupture illégal, Madrid, dirigée alors par la droite, utilise la manière forte: intervention violente de la police nationale pour empêcher les votes puis, deux semaines plus tard, mise en route de l'article de la Constitution qui supprime l'autonomie et met la province sous tutelle nationale. Fort des résultats de leur vraie fausse consultation (90 pour cent des voix en faveur de l'indépendance, mais un scrutin boycotté par tous les partis d'opposition, une faible participation et de nombreux soupçons d'irrégularités), les indépendantistes du Parlement font une déclaration d'indépendance. Elle est jugée nulle et non avenue par le gouvernement central, qui ordonne des poursuites contre ceux qui en sont responsables. Certains s'enfuient à l'étranger. D'autres sont arrêtés, jugés et, depuis le 14 octobre, condamnés. C'est l'origine de la nouvelle phase de la crise». Concordo quasi con tutto e trovo che ci sia un equilibrio nei giudizi. Aggiunge Reynard: «D'épisode en épisode, il est frappant de le constater: les arguments ne changent plus guère sur le fond. Du côté des indépendantistes et de leurs sympathisants règne un sentiment profond d'injustice qui dure désormais depuis près de dix ans: nous avons eu un statut voté par tout le monde, il a été rejeté par le Tribunal constitutionnel; nous avons voulu voter librement, Madrid nous a envoyé la police; et, maintenant, on met nos représentants en prison, comme des criminels. De l'autre, une large partie de l'Espagne (dont de nombreux Catalans anti-indépendantistes) voit les choses à l'inverse: ces indépendantistes sont des jusqu'au-boutistes qui ne seront jamais satisfaits; ils sont dans une éternelle posture victimaire alors qu'ils ne cessent de provoquer notre démocratie; il faut bien que celle-ci se protège en appliquant ses lois et, dans aucun Etat de droit, une partie du pays n'a le droit d'organiser sa sécession qui, en plus, n'a jamais été revendiquée par la majorité. Seulement, depuis le 14 octobre, une chose a changé. Jusque-là, toutes les manifestations pro-indépendance, aussi énormes qu'elles fussent, avaient été pacifiques (les Catalans parlent de leur "révolution des sourires"). Dans la semaine qui a suivi le verdict, bien des soirées ont basculé dans la violence. Elle est le fait de petites minorités, c'est indéniable. Comment l'analyser? A qui profite-t-elle? Du côté des indépendantistes, on a tendance à minimiser les exactions pourtant spectaculaires des casseurs pour se focaliser sur la répression policière, induite par ses violences: c'est la preuve qu'une fois de plus, le pouvoir ne sait que taper. Du côté des anti-indépendantistes, on se prend, au contraire, à soupçonner l'inverse: et si ces violences faisaient partie d'une stratégie secrète, voulue par les indépendantistes les plus radicaux, pour pousser encore davantage à la rupture? Tout ça en pleine campagne pour des élections nationales, qui doivent se tenir le 10 novembre. A qui la crise catalane va-t-elle profiter? Vox, le parti ultranationaliste apparu il y a peu et donc viscéralement unitaire, espère capitaliser en faisant de la surenchère anti-Catalogne et en appelant à la répression la plus brutale. Le Parti populaire, la grande formation de droite, et Ciudanos, parti qu'on croyait centriste mais que son dirigeant oriente vers la droite, suivent cette ligne, de façon un peu plus modérée. Podemos, à la gauche de la gauche, reste sur sa ligne traditionnelle: on ne résoudra la question catalane qu'en organisant un référendum pour ou contre l'indépendance (mais, alors, le parti appellera à voter contre). Enfin, le PSOE, le parti socialiste de l'actuel chef du gouvernement Pedro Sanchez donné jusque-là favori, se trouve sur une ligne de crête fort périlleuse. Il condamne fermement les violences et tente, par ailleurs, de ménager la chèvre et le chou. Il lui faut, à la fois, éviter de mécontenter les Espagnols dans leur ensemble (majoritairement excédés par le sécessionnisme radical qui leur semble à l'œuvre en Catalogne) et ne pas couper tous les ponts avec les indépendantistes. Dans le cas où le résultat des urnes serait indécis, le PSOE aura sans doute besoin des quelques voix de leurs députés pour soutenir un gouvernement minoritaire». Una storia complessa, quando basterebbe discutere e trattare. Roba da non credere.