In queste ore da "grande bouffe" pasquale e da scampagnata di Pasquetta scrivere di cibo può apparire scontato. Le feste comandate sono occasioni che iniziano e finiscono a tavola e questo è quanto è capitato anche a me in queste ore, e devo ammettere con soddisfazione e successivo sforzo digestivo. «Siamo quello che mangiamo»: così diceva a inizio Ottocento il filosofo tedesco Ludwig Feuerbach, sostenendo che un popolo può migliorare con l'opportuna alimentazione. Era la sua una visione più filosofica che scientifica, mentre oggi vediamo quella frase nel solco dell'educazione alimentare. Non ci vuole molto a constatare che tutti facciamo più attenzione, compresi coloro che - e siamo la larga maggioranza - restano onnivori.
Chi sceglie altre regole alimentari, anche le più bizzarre, è per me liberissimo di farlo, a condizione che non rompa le scatole a me, come fanno in particolare i vegani, quando sono troppo fissati e dogmatici e mi guardano mangiare una proteina animale come se fossi un pericoloso serial killer. Ho letto su quotidiano "Libération" un appello in vista delle Europee che condivido pienamente nella considerazione che, se un giorno i nostri alimenti saranno solo prodotti di laboratorio come in certe storie di fantascienza, il mondo agricolo sparirebbe. Per tornare al punto: se i vegani conquistassero il mondo quel che resta del nostro allevamento di bestiame a tutela dei pascoli alpini sarebbe destinato a sparire, con un colpo mortale ad uno straordinario habitat montano. Ma dicevo dell'ammonimento di Paul Ariès ("Pour le réseau de défense de l'élevage paysan et des animaux de ferme"). Leggete e giudicate voi stessi: «Les lobbys financiers et industriels ont choisi d'imposer à marche forcée la production et la commercialisation de faux produits animaux issus de l'agriculture cellulaire et acellulaire, avec l'objectif d'abolir toutes formes d'élevage, notamment paysan que nous défendons. Cette stratégie fondée sur le constat de l'échec du modèle productiviste en matière d'élevage représente une fuite en avant vers "toujours plus" de productivisme et d'industrialisation, un risque sanitaire et écologique effroyable et la mort programmée d'un milliard de paysans dans le monde». Che il business sia considerato proficuo lo dimostra la citazione delle forze in campo: «Cette fuite en avant est portée aussi bien par la Silicon Valley, les (ex) "pdg" des plus grandes firmes comme "Google", "Microsoft", "Amazon", "Facebook", "Paypal", "Twitter", "Hewlett-Packard", "Virgin", "General-Electric", "Cargill", "Atomico", et même par les leaders de la viande industrielle comme "Tyson Foods". Les Etats-Unis ont autorisé en novembre le développement de ces faux produits animaux (fausses viandes, faux œufs, faux laits, faux fromages, fausses gélatines, fausses huiles, etc.). La production cellulaire reconstitue des tissus animaux en mettant en culture des cellules prélevées sur l'animal en utilisant des bioréacteurs sur le modèle de ceux utilisés en médecine pour fabriquer de la fausse peau. La culture des cellules se fait avec du sérum de fœtus de veau... Un seul échantillon permettrait de produire jusqu'à 20.000 tonnes de viande selon "Mosa Meat". Cette start-up affirme que 150 vaches suffiraient pour satisfaire la demande actuelle mondiale de viande». Roba da brivido, che inquieta per le sue conseguenze. Chiude l'articolo: «La production acellulaire est une technique de biologie synthétique utilisant des micro-organismes comme des bactéries, des levures pour synthétiser des protéines et des molécules. Le gène codant d'une protéine est alors cloné dans un micro-organisme qui est ensuite en mesure de le produire. Ces lobbys se heurtent, pour l'instant, au règlement européen, dit "Inco" qui ne reconnaît pas la "viande de laboratoire comme une véritable viande, d'où des problèmes d'appellation, d'étiquetage, d'autant plus qu'elle utilise des produits interdits pour l'élevage comme des hormones de croissance, sans parler de la nécessité d'employer antibiotiques et fongicides à grande échelle". Le Parlement européen sera amené à prendre une nouvelle fois position». Da qui l'appello che va nel senso di evitare eccessi da laboratorio del dottor Frankenstein.