Anne-Cécile Robert è Présidente internationale della Presse francophone, una associazione di cui ho fatto parte per molti anni e che apre uno degli spaccati possibili del ruolo del francese, una lingua parlata da 300 milioni di persone nel mondo, che offre una quantità vastissima di media. Cerco personalmente di seguirne parecchi ed è una finestra sul mondo molto interessante. Il francese è la lingua ufficiale di diversi paesi, tra cui Francia, Canada (particolarmente nelle province del Québec e del Nuovo Brunswick), Belgio, Svizzera, Lussemburgo, Haiti e molti paesi dell'Africa occidentale e centrale, come il Senegal, la Costa d'Avorio e la Repubblica Democratica del Congo e mi fermo, ricordando la singolare situazione del bilinguismo valdostano. Inoltre, il francese è una delle lingue di lavoro dell'Unione Europea, delle Nazioni Unite e di altre organizzazioni internazionali. La professione giornalistica sta cambiando e la Robert propone le sue riflessioni su alcuni temi. Cominciando dall’Intelligenza Artificiale: “Et si, à rebours de certains pronostics alarmants, le foisonnement des publications sur les réseaux sociaux et les développements de l’intelligence artificielle (IA) redonnaient toute sa place et sa grandeur au journalisme avec un grand « J » ? Beaucoup s’inquiètent de l’avenir du métier quand chacun peut, en deux clics, publier des messages à grande diffusion et se prétendre journaliste. L’IA « générative » menacerait elle aussi les journalistes en proposant toute sorte de contenus plus ou moins aboutis mais aisés à placer dans la catégorie « article » si on n’est pas trop regardant. Ces processus verraient leur aboutissement ultime dans le remplacement de l’humain par la machine, du journaliste par l’algorithme, des médias par les plateformes numériques purement commerciales”. Qualche inquietudine la coltivo: già oggi, forniti alcuni elementi di base, ci si trova di fronte a sistemi di intelligenza artificiale che possono confezionare articoli standard. Certo il commento, l’approfondimento, il “colore” e l’aspetto umano e culturale sono altra cosa. Ancora la Presidente sui Social che non sono nella gran parte dei casi equiparabili al giornalismo: “La réalisation de ces menaces, réelles, n’a cependant rien de fatal. Ces menaces reposent en effet sur des confusions qu’il nous appartient de dissiper en rappelant quelques principes fondamentaux. Le premier est que tous les messages « postés » sur les réseau sociaux n’ont pas la même valeur, suivant qu’ils ont été vérifiés ou recoupés bien sûr mais aussi suivant leur contenu : opinion, analyse, sentiment, impression fugace, émotion instantanée, etc. Le second est que, non, tout le monde ne peut pas s’improviser journaliste : le journalisme est un métier avec des savoir-faire, des techniques, et des règles - déontologiques notamment - qui s’apprennent et se transmettent de professionnels à professionnels, de praticiens confirmés à apprentis”. Per questo la professione va tutelata dai rischi di svilimento, di precariato al limitare della proletarizzazione. Ecco le conclusioni: “Les développements technologiques et la transformation des pratiques sociales imposent un réinvestissement global dans la nature même de la profession et une réflexion sur son rôle social : dévoiler les faits, révéler la réalité et contribuer à éclairer le débat public. Ils nous invitent à valoriser la dimension intellectuelle, proprement humaine, du métier. Ils rappellent que le journalisme remplit une mission sociale et civique au cœur de la démocratie. C’est aussi en chérissant ces valeurs et en cultivant ces exigences que les médias conserveront ou retrouveront la confiance des populations.