Mi sono guardato il discorso di Emmanuel Macron, Presidente francese, dedicato all’Europa e pronunciato, come già avvenne sette anni fa, alla Sorbona di Parigi di fronte alle massime autorità e ai giovani studenti.
Propongo qui qualche stralcio del lungo intervento, forse persino troppo con gli attuali declinanti standard di attenzione, con cui il leader francese guarda, a mio avviso, oltre l’attuale mandato all’Eliseo, prefigurando un proprio ruolo futuro sullo scacchiere comunitario.
Un primo sguardo: “L'Europe a traversé des crises, elles aussi inédites dans cette période. Le Brexit, bien sûr. Une déflagration dont on a vu depuis les effets délétères. Et ce qui fait – j'ai pu le constater – qu'aujourd'hui, plus personne n'ose tellement proposer des sorties ni de l'Europe ni de l'euro. La pandémie mondiale, retour soudain de la mort dans nos vies, la guerre en Ukraine, retour du tragique dans le quotidien et risque existentiel sur notre continent. Mais malgré cela, et dans un contexte qui a toujours été, durant ces dernières années, d'accélération des transitions environnementales et technologiques qui rebattent en profondeur les cartes de notre manière de vivre et de produire, notre Europe a décidé et elle a avancé”.
Macron ha poi rivendicato alcune scelte come “l'unité financière pour sortir de la pandémie” e poi “le choix de l'unité stratégique sur des sujets qui jusque-là étaient restés du seul ressort des nations”, citando la risposta comune dei vaccini contro la pandemia. E ancora: “De la même manière, sur l'énergie, qui aurait cru que nous pourrions nous défaire de notre dépendance aux hydrocarbures russes, acheter en commun et réformer si vite notre marché de l'électricité? Et la défense, qui aurait parié sur l'unité européenne dès le premier jour de l'agression russe en Ukraine et sur un soutien militaire massif de l'Union européenne?”.
Vengono poi citati, evocando la necessaria flessibilità, il famoso Green Deal e cioè la transizione energetica e affini e ovviamente la rivoluzione digitale in corso. Delicato il tema delle frontiere, secondo il Presidente francese: “L'Europe est une idée généreuse, fondée sur la libre circulation des personnes et des biens. Parfois, elle avait oublié d'assumer et de protéger ses frontières extérieures, non les frontières comme forteresses étanches, mais comme limites entre un dedans et un dehors”.
Macron ha inoltre affrontato il tema del futuro dell’Europa ad ampio raggio, segnalando la necessità di “réformer en parallèle notre Union, qui ne peut s’élargir que si elle se réforme en profondeur et se simplifie”.
Ecco uno dei passaggi più politici: “Mon message d'aujourd'hui est simple. Paul VALERY disait, au sortir de la Première Guerre mondiale, que nous savions désormais que nos civilisations étaient mortelles. Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe, aujourd'hui, est mortelle. Elle peut mourir. Elle peut mourir, et cela dépend uniquement de nos choix. Mais ces choix sont à faire maintenant. Parce que c'est aujourd'hui que se joue la question de la paix et de la guerre sur notre continent et de notre capacité à assurer notre sécurité ou pas. Parce que les grandes transformations, celles de la transition digitale, celles de l'intelligence artificielle comme celles de l'environnement et de la décarbonation, se jouent maintenant, et la réallocation des facteurs de production se joue maintenant. Et la question de savoir si l'Europe sera une puissance d'innovation, de recherche et de production se joue maintenant ou pas. Parce que l'attaque contre les démocraties libérales, contre nos valeurs, contre - je le dis dans ce lieu de savoir – ce qui est le substrat même de la civilisation européenne, une certaine relation avec la liberté, la justice, le savoir, se joue maintenant ou pas. Oui, nous sommes au moment de bascule, et notre Europe est mortelle. Simplement, cela dépend de nous”.
Macron ha parlato della difesa comune, della necessità di riflettere sulle sfide economiche e sociali, dei rapporti con il resto del mondo, di una politica di sicurezza interna all’Unione. E lo fa, riprendendo un termine in disuso nel lessico politico: “C’est la prospérité. Oui, si nous voulons être souverains au moment de ces transformations profondes que j'évoquais, nous avons besoin de bâtir un nouveau modèle de croissance et de production. C'est indispensable, parce qu'il n'y a pas de puissance sans assise économique solide. Sinon, on décrète la puissance, mais très rapidement, elle est financée par d'autres. Il n'y a pas non plus de transition écologique sans modèle économique solide. Et il n'y a pas de modèle social, qui est une force des Européens, si on ne produit pas l'argent qu'on veut ensuite redistribuer”.
Ma ci vogliono nuove regole, che sono state elencate in modo puntiglioso, ma la conclusione è politica sull’integrazione europea: “C'est une aventure qu'on continue à faire, malgré tous ceux qui doutent, dans le vent de l'intelligence. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'être Européen, ce n'est pas simplement habiter une terre, de la Baltique, à la Méditerranée ou de l'Atlantique à la mer Noire. C'est défendre une certaine idée de l'homme qui place l'individu libre, rationnel et éclairé au-dessus de tout. Et c'est de se dire que de Paris à Varsovie et de Lisbonne à Odessa, nous avons un rapport unique à la liberté et à la justice. Nous avons toujours fait le choix de mettre l'Homme au sens générique, au-dessus de tout. Et de la Renaissance aux Lumières jusqu'à la sortie des totalitarismes, c'est ça qui a constitué l'Europe. C'est le choix constamment réitéré et qui nous différencie des autres. Ce n'est pas un choix naïf qui consiste à déléguer nos vies à des grands acteurs industriels sous prétexte qu'ils sont trop forts. Ce n’est pas conforme avec le choix européen et l'humanisme européen. C'est un choix qui refuse de déléguer nos vies à des puissances de contrôle étatique qui ne respecteraient pas la liberté de l'individu rationnel. C'est une confiance dans l'individu libre, doté de raison. C’est une confiance dans le savoir, la liberté, la culture. C'est une tension constante entre une tradition et des permanences et une modernité”.
Infine: “Je crois que nous pouvons reprendre le contrôle de nos vies, de notre destin, par la puissance, la prospérité et l'humanisme de notre Europe. Et au fond, au moment où les temps sont incertains, pour reprendre, sans bien la citer, ce qu’Hannah ARENDT disait dans La Condition de l'homme moderne : la meilleure manière de connaître l'avenir quand les événements reviennent, quand l'imprévu est là, la meilleure manière de connaître l'avenir, c'est de faire des promesses que l'on tient”.
Molte idee, molti temi, molte proposte: una sfida.