Il mostruoso tasso di astensionismo verificatosi in Liguria per le Regionali conferma una tendenza in crescita che deve fare riflettere.
Il fenomeno è indagato da studiosi di diverse discipline e non ho la presunzione di farne un sunto. Ne ho già parlato in progressione più volte nel descrivere appunto le molte ragioni che si sovrappongono con un solo risultato: sempre più cittadini disertano le urne.
Questo ferisce uno dei principi cardine della democrazia: il suffragio universale.
Della crisi della politica, con qualche esempio e non astratto e senza riferimento al rifiuto del voto in senso stretto, ma guardando a cause che poi portano all’effetto, hanno discusso in un confronto proposto dall’Express due personalità diverse: un politico che è stato Primo Ministro in Francia e correrà probabilmente per le Presidenziali, Edouard Philippe, e un intellettuale, scrittore e professore universitario italo-francese, Giuliano Da Empoli.
Riporto qui, come mi capita spesso in altre occasioni, qualche riflessione ispiratrice del problema e cioè - semplifico brutalmente - come ridare valore alla Politica.
Da Empoli in un passaggio ricorda il dramma della campagna elettorale permanente che avvelena il confronto politico: “La campagne permanente est une donnée, nous ne reviendrons plus en arrière. Imaginer qu’il y aurait une séquence de campagne, d’affrontements, à laquelle succéderait, quand sonne l’heure de gouverner, la recherche de consensus, relève du fantasme. Cela n’a probablement jamais existé sous une forme pure et cela n’existe plus dans les démocraties depuis que vous avez des sondages, de l’information en continu, Internet et les réseaux sociaux… Nous sommes entrés dans une atmosphère de campagne permanente partout, pas seulement en France, mais dans toutes les démocraties avancées.
Dès lors, la vraie question est plutôt celle de la qualité du débat : comment concilier la nécessité de faire des choix, de gouverner, avec cette espèce de bataille politique perpétuelle ? Peut-on engager une discussion qui permette, malgré tout, de confronter des options, de converger vers des solutions et, in fine, de prendre des décisions ? Ou sommes-nous empêtrés dans une polarisation constante et grandissante qui paralyse toute prise de décision politique ? Je penche malheureusement pour cette dernière option”.
Evidente il pessimismo e l’idea, che può farsi un cittadino valdostano che decida (oggi sono sempre meno) di seguire in diretta sul Web il Consiglio Valle, di una Politica che si costruisce con un attacco continuo e perenne delle opposizioni per sbandierare le proprie idee contro la maggioranza senza mai cercare, invece, confronti che facciano avanzare le cose e questo obbliga chi governa ad arroccarsi contro una logica di campagna elettorale senza confini.
Ecco Edouard Philippe: “Dans une démocratie qui fonctionne bien, le débat public doit permettre aux citoyens de prendre une décision en connaissance de cause. Présenter les différentes options, les contester, en mesurer l’impact, c’est offrir à chacun, quels que soient son âge, son parcours, ses champs de compétences, la possibilité de se faire un avis politiquement éclairé. Or, sans aller jusqu’à chercher des responsables – on peut y venir après –, le débat public n’est pas satisfaisant. Sa qualité est médiocre en France, mais je ne suis pas sûr que ce soit une caractéristique exclusivement française. Comme dans d’autres démocraties, le débat s’est polarisé, la nuance disparaît, l’immédiateté et l’urgence y occupent une place bien trop considérable par rapport aux sujets de long terme. La sincérité tient souvent lieu d’argumentation, le ressenti, de réflexion. Au fond, on recherche le spectacle. (…) L’invective, la démagogie, la mauvaise foi, la petite phrase, l’absence de sérieux, de travail : tout cela est trop courant dans le débat public, et corrosif pour sa qualité. Les journalistes aussi ont leur part de responsabilité, et je crois qu’elle non plus n’est pas mince : les débats outrés des plateaux des chaînes d’info, la recherche des petites phrases, de la mise en cause, la psychologisation systématique, l’incapacité à mettre en perspective, dans le temps ou dans l’espace, les questions françaises, tout cela nuit aussi. Et au-delà, le débat public c’est la capacité qu’ont tous nos concitoyens à discuter pacifiquement de leurs désaccords : les réseaux sociaux qui enferment dans des communautés qui s’isolent en se radicalisant sont le contraire du débat public”.
Chi volesse leggere l’insieme del confronto troverà poi argomenti importanti come esempio di temi su cui la politica dovrà trovare una soluzione, come la immigrazione e la crisi demografica. Ma quel che volevo sottolineare è la necessità che la Politica, fatto salvo il periodo delle campagne elettorali, non sia per gli uni come per gli altri - per una male che diventa comune - un’asfissiante ricerca del consenso che non consente poi di trovare elementi di mediazione su grandi temi, che dovrebbero sostanziare il famoso e ormai sprecato nel suo suo “bene comune”.
Questo vale per i diversi livelli di governo ed è una delle cause non solo del non voto, ma della erosione continua della partecipazione alla vita di partiti e movimenti.